Le Maroc accueille vendredi et Samedi à Marrakech la réunion du Comité Al-Qods (Jérusalem) sous la présidence du roi Mohammed VI, au moment où la diplomatie américaine fait pression pour remettre israéliens et palestiniens autour de la table des négociations.
La réunion des 16 pays arabes et islamiques membres du Comité de Jérusalem à ce moment précis, illustre la volonté du souverain marocain de replacer la question de la ville sainte au cœur des efforts diplomatiques au Proche Orient. En réunissant ce Comité en présence du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, le roi Mohammed VI repositionne également le Maroc dans l’agenda diplomatique dans la région. Ce rôle a été longtemps assuré par Hassan II durant les deux dernières décades du siècle dernier. Le père de l’actuel roi du Maroc avait accueilli à plusieurs reprises des représentants israéliens et palestiniens. Les deux délégations menaient des discussions secrètes ayant abouti aux fameux Accords d’Oslo, signés à Washington en septembre 1993 sous l’égide de Bill Clinton. Cette tradition de médiation et d’influence dans ce dossier sensible a été perpétuée plus subtilement par Mohammed VI, à travers notamment l’agence Bayt Mal Al-Qods, un fonds destiné à préserver le cachet multiculturel de Jérusalem.
En dépit du blocage politique persistant, ce bras armé financier du Comité a réussi à mener des actions en profondeur sur le front social et culturel à Jérusalem. En l’espace d’une décennie, de nombreux projets ont été financés par l’Agence relevant du Comité Al-Qods. Ces initiatives concernent la restauration de logements délabrés pour les habitants de Jérusalem dépourvus de ressources, aussi bien que la construction d’écoles, de mosquées, etc.
La nouvelle sortie diplomatique du souverain marocain renforce l’image d’un Maroc devenu le symbole de l’islam modéré, dans un contexte arabe marqué par l’insécurité et la déstabilisation, provoquées par les mouvements extrémistes religieux.
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