Paris abrite un sommet franco-africain de deux jours qui verra la participation d’une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement.
Il s’agit du Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique.
Initialement, cette rencontre au sommet devait être co-présidée, comme il en a été décidé en mai dernier, par les chefs d’Etat français et égyptien, mais suite à l’éviction par l’armée du président déchu Mohamed Morsi, l’Egypte du général Sissi ayant été suspendue de l’Union africaine, c’est le président français, François Hollande qui doit présider les débats du sommet franco-africain.
Même les thématiques qui étaient retenues pour les débats du sommet de l’Elysée, ont été révisées pour englober en plus des thèmes dominants de la paix et de la sécurité en Afrique (terrorisme, trafics d’armes et de drogue, piraterie maritime), d’autres thèmes traitant des changements climatiques, de l’environnement et surtout du «développement économique».
Car, la France qui joue actuellement un rôle de premier plan au niveau militaire aux côtés des forces africaines pour garantir paix et stabilité sur le continent noir, aspire en contrepartie, pouvoir tirer profit d’une coopération économique et financière loin des préjugés taxant l’Hexagone de puissance néocoloniale.
D’ailleurs à la veille de ce sommet, le président François Hollande a annoncé la création en 2014, d’une « fondation franco-africaine pour la croissance ».
C’était à la clôture du forum « pour un modèle de partenariat économique entre l’Afrique et la France » qui se tenait à Paris. François Hollande a tenu à préciser que la Fondation franco-africaine publique privée, aura pour objectif de promouvoir les talents dans les deux continents et placera la formation professionnelle et le partage des technologies au cœur du partenariat.
Bousculée par la féroce concurrence du géant chinois sur son ancienne chasse gardée qu’est l’Afrique, la France est donc décidée à passer à la vitesse supérieure pour améliorer ses parts de marché dans un continent où tous les indicateurs donnent le présage d’un taux de croissance largement positif.
Le chef de l’Etat Français l’a lui-même annoncé en précisant que son pays comptait « doubler ses échanges avec l’Afrique, dans les deux sens, exportations et importations ». C’est une bonne idée pourvu que ces échanges soient équilibrés et non au détriment des intérêts des faibles économies africaines.
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