La Coalition nationale syrienne qui regroupe l’essentiel de l’opposition au régime de Damas, a donné son accord lundi pour participer à des pourparlers de paix, mais sous de rigides conditions qui jettent le doute sur le projet de la conférence de Genève-2.
Les conditions des différentes factions de l’opposition réunies à Istanbul, se résument en l’éternel refus d’accorder au président Bachar Assad un quelconque rôle « dans la phase transitoire et dans l’avenir de la Syrie ». Une intransigeance qui a été accueillie par une raideur encore plus grande à Damas, renforçant ainsi le scepticisme sur le projet de conférence à Genève, parrainé par les Etats-Unis, la Russie et l’ONU.
Les pays membres du groupe des « amis » de la Syrie, qui regroupe les principales puissances ainsi que plusieurs pays arabes soutenant la rébellion armée, font pression depuis plusieurs semaines pour amener l’opposition à Genève. L’objectif est de réunir le régime de Damas et l’opposition autour de la même table pour mettre un terme à la sanglante guerre civile qui fait rage dans le pays. Mais l’opposition reste divisée entre la myriade de ses composantes. Si les Kurdes syriens se sont montrés prêts à faire le voyage à Genève, le Conseil national syrien (CNS), principale branche de la Coalition de l’opposition, se montre plus réticent. De leur côté, les groupes jihadistes liés à Al Qaïda qui combattent sur le terrain, menacent de liquider quiconque voudrait s’asseoir à la même table que les représentants de Bachar Assad. Enfin, l’Armée syrienne libre (ASL) qui est également présent sur le front contre les troupes de Bachar Assad, exige préalablement « l’abdication » de ce dernier avant tout début de négociations.
C’est dire que la fin des atrocités n’est pas pour demain, alors que la Syrie a perdu jusqu’à présent quelque 120.000 personnes et que des millions d’autres syriens sont dans une difficile situation de réfugiés ou de déplacés.
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