Le constructeur français au lion suivra-t-il les traces de Renault au Maroc ? S’il est prématuré d’avoir une réponse sûre, certains médias français rapportent que la question aurait été évoquée, jeudi à Marseille, par le ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg et le ministre marocain de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy.
La rencontre privée entre les deux ministres s’est déroulée en marge du Mena Economic Forum qui se déroule dans la cité phocéenne les 7 et 8 novembre. Une réunion qui rassemble plus de 400 décideurs et chefs d’entreprises du pourtour méditerranéen et du Moyen-Orient. Si l’implantation de Peugeot au Maroc n’est pas envisagée dans l’immédiat par le constructeur français compte tenu de ses énormes difficultés actuelles, il n’en demeure pas moins que le Maroc est en train d’acquérir une solide réputation dans de nouveaux métiers. En particulier celui de l’automobile, avec Renault qui vient de lancer sa deuxième chaîne de production dans l’usine de Tanger, et l’aéronautique où l’avionneur canadien bombardier a installé une usine près de Casablanca. Ces deux lourds investissements ont été rendus possibles grâce à l’existence de centaines d’entreprises de sous-traitance locales et étrangères et d’une main d’œuvre qualifiée.
Cette nouvelle vocation industrielle a été soulignée par le ministre Marocain. Intervenant au MEF de Marseille, Moulay Hafid Elalamy a expliqué la stratégie développée autour des 7 Métiers Mondiaux du Maroc. Un choix couplé à des partenariats prioritaires avec l’Europe méditerranéenne, l’Afrique et les pays du Golfe. Cette combinaison triangulaire qui demeure ouverte à d’autres partenariats, devrait impulser les échanges commerciaux, les investissements et le transfert technologique entre ces espaces économiques. Face aux défis qu’impose la globalisation, les efforts doivent aller dans le sens d’associer « le nord et le sud dans une démarche globale de création de richesse ». Pour le ministre marocain, il est nécessaire de pousser « encore plus loin la dynamique de co-localisation et de coproduction et de nous donner les moyens de faire de la co-émergence à travers un dialogue économique tridimensionnel incluant l’Europe, la Méditerranée et l’Afrique ».
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