L’économie du royaume ibérique n’est pas encore sortie de l’auberge.
L’Espagne qui comptabilise le deuxième taux de chômage le plus élevé dans la zone euro après la Grèce, avec 26,26 % de la population active a du procéder à des coupes drastiques dans les budgets de la santé et de l’éducation. Mais de telles mesures inquiètent à plus d’un titre le Conseil de l’Europe, car elles contribuent à la paupérisation des familles et fragilise les conditions de vie des enfants et des personnes handicapées.
Le pays compte encore 1,8 million de foyers dont aucun membre ne travaille et la tranche des jeunes de moins de 25 ans sont au chômage, avec un taux qui frôle les 56,1 %.
Selon les chiffres de l’Institut national des statistiques, l’Espagne compte désormais 5.977.500 chômeurs.
Depuis 2008, l’Espagne, classée quatrième économie de la zone euro, a été pourtant gravement fragilisée par la bulle immobilière et la crise financière internationale. Elle est entrée en récession il y a déjà deux ans, et commence à peine à renouer timidement avec la croissance.
Dans un récent rapport, le commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks, se dit préoccupé par le taux de pauvreté galopante chez les enfants et dont l’impact à long terme, pourrait être dévastateur pour tout le pays. Les mêmes inquiétudes sont formulées au sujet des conditions de vie de l’intégration sociale des personnes (handicapées) qui sont au nombre de 3,8 millions de personnes en Espagne.
Ces deux franges de la population ont été plus ou moins affectées, par les coupes budgétaires dans la protection sociale, la santé et l’éducation. La diminution des prestations familiales expose certains enfants aux problèmes de malnutrition, voir même à l’indigence.
Les autorités de Madrid sont donc sommées d’adopter des stratégies plus vigoureuses et coordonnées pour s’attaquer aux causes de la pauvreté infantile et empêcher l’expansion ce phénomène.
Selon l’organisation catholique Caritas le pays compte plus de trois millions de personnes qui vivent avec moins de 307 euros par mois au moment où le taux de pauvreté dépasse les 21% de la population.
Caritas tire ainsi la sonnette d’alarme sur la progression des inégalités et de l’appauvrissement de la population. A bon entendeur salut !
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