En Grèce, Antonis Samaras a reçu un cinglant camouflet après la décision de la justice de rouvrir la radiotélévision publique ERT, que le premier ministre avait hâtivement fermée il y a une semaine au prétexte de mauvaise gestion.
Encouragés par la levée de boucliers quasi-unanime contre la décision « unilatérale » de Samaras, les 2700 salariés d’ERT se sont adressés à la justice. Un jugement du Conseil d’Etat a satisfait leurs attentes en décidant mardi la réouverture temporaire de la radiotélévision publique, en attendant la restructuration de l’ERT. En réalité, Antonis Samaras attendait la décision avec résignation après avoir été abandonné par ses propres alliés au sein de la coalition gouvernementale. Tous avaient dénoncé une décision arbitraire, même si les ministres socialistes du Pasok et ceux de la gauche démocratique Dimar savent pertinemment que la marge de manœuvre du cabinet Samaras est très réduite. La crise économique et financière étouffante de la Grèce pousse le gouvernement à chercher à faire les moindres économies. Toutefois, le premier ministre n’a peut-être pas mesuré la portée de son geste unilatéral d’éteindre en un tour de main la télévision publique.
Une décision qui remet à l’ordre du jour l’instabilité d’un gouvernement formé il y a à peine une année après une grave crise politique. Surtout que Samaras a été obligé, après l’épisode de l’ERT, de s’engager à opérer un remaniement ministériel à brève échéance.
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