La réunion des Assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement jeudi et vendredi à Marrakech (Maroc), n’a pas manqué de rebondissements, apportant à ces réunions annuelles de la BAD une touche relevée cette année.
Ainsi, les chefs d’Etat et de gouvernements, les centaines d’officiels, gouverneurs de banques centrales, chefs d’entreprises et experts réunis à Marrakech, haut lieu du tourisme au Maroc, ont décidé de rétablir la BAD dans son siège initial à Abidjan. Après une installation de dix ans en Tunisie à cause de l’instabilité politique qui prévalait en Côte d’Ivoire, la Banque africaine devrait retrouver progressivement son siège premier avant fin 2014. En outre, le président du groupe de la BAD, Donald Kaberuka a fait sensation en annonçant que le PIB par habitant en Afrique avait franchi pour la première fois la barre des 1000 dollars. Malgré les lourds handicaps dont souffre le Continent, particulièrement la zone subsaharienne qui « compte encore 52 millions d’enfants non scolarisés », l’Afrique « a démenti les discours pessimistes ». Les prévisions de croissance de 6,6% en 2013 malgré la morosité économique internationale, sont l’illustration de cette vitalité. Des annonces qui ont mis du baume au cœur des responsables et opérateurs économiques africains réunis à Marrakech sous le slogan révélateur de « la transformation structurelle de l’Afrique ».
Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a d’ailleurs été le porte-voix de cette tenace volonté de transformation, en affirmant que l’Afrique devait relever le pari de passer d’une économie de rente reposant sur les matières premières, à une économie diversifiée et à valeur ajoutée. Une démarche qui représente « un saut qualitatif majeur dans la gouvernance publique en Afrique ».
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