Le président de l’Assemblée nationale libyenne, Mohamed al-Megaryef, a présenté mardi, sa démission comme le stipule la loi d’exclusion politique des anciens collaborateurs du régime de Mouammar Kadhafi.
« Tout le monde doit s’assujettir à la loi, par respect à la légalité et à la démocratie », a déclaré Megaryef au cours d’une session plénière de l’Assemblée, affirmant vouloir être le premier à se conformer à la loi.
Sous l’ancien régime de Mouammar Kadhafi, Megaryef avait occupé le poste d’ambassadeur en Inde au début des années 1980, avant de passer trente ans dans l’opposition en exil.
La démission du président de l’Assemblée devrait être suivie d’une série d’autres démissions, dès l’entrée en vigueur le 5 juin prochain de la nouvelle loi d’exclusion politique.
La mesure concerne une trentaine de députés et une quinzaine de ministres ainsi que d’autres anciens caciques du régime déchu qui occupent actuellement de hautes fonctions administratives.
La loi avait été adoptée sous la pression de groupes d’hommes armés qui avaient assiégé deux ministères au début du mois de mai à Tripoli.
Un porte-parole de ces groupes, Adel Garyani, tout en exprimant la satisfaction de son groupe suite à cette démission, espère que tous les collaborateurs de l’ancien régime lui emboitent le pas. Selon lui, 13 ministres sont également concernés par cette mesure et en cas de refus de démission. «S’ils nous donneront une bonne raison de reprendre le siège, nous le ferons », a-t-il menacé.
Le groupe constitué d’anciens rebelles, exige également d’obtenir des sièges d’observateurs au Parlement pour « surveiller » les travaux de l’Assemblée.
A présent, les membres de l’Assemblée nationale libyenne, devraient élire dans les prochains jours, un nouveau président.
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