« Davantage d’armes (en Syrie) ne ferait qu’augmenter le nombre de morts et les destructions », s’est indigné le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon contre les Etats et les parties qui arment les belligérants ou appellent à leur fournir un armement encore plus destructeur.
Les mots de Ban Ki-moon ont été prononcés, selon son porte-parole, lors d’un entretien lundi avec le premier ministre du Qatar et le secrétaire général de la Ligue Arabe. Deux parties qui soutiennent la rébellion et sont souvent accusées d’armer les opposants au régime de Bachar Al Assad. L’entretien n’a pourtant pas permis de surmonter les divergences, ni de faire avancer les choses. Une division qui reflète l’impuissance de la communauté internationale à s’entendre sur une position commune. Parallèlement, la guerre civile en Syrie qui a fait plus de 70.000 morts en deux ans, continue de s’enfoncer dans les atrocités. Lundi, l’opposition a fait état d’un nouveau massacre de civils qui aurait été commis par les forces loyalistes dans un quartier périphérique de la capitale. Les bilans font état de dizaines, voire de 500 civils tués dans le quartier à majorité sunnite de Jdeidet al Fadel, dans le sud-ouest de Damas. Des chiffres qui restent difficiles à vérifier par des sources indépendantes, alors que le régime de Bachar Al Assad impose un véritable black-out médiatique dans plusieurs régions du pays.
Pendant ce temps, près de la frontière avec le Liban, la tension est visible après les accusations portées contre le Hizbollah chiite libanais de mener des opérations contre la rébellion. Ces interventions ont poussé des religieux sunnites libanais à appeler au jihad (guerre sainte). Ce qui a tendance à confirmer les divers rapports sur la présence en Syrie de centaines, voire des milliers de jihadistes venus prêter main forte aux islamistes d’Al nosra qui combattent les troupes de Damas. Les jeunes volontaires venant de plusieurs pays arabes, mais également de pays Occidentaux où vit une importante communauté d’origine musulmane, arriveraient en Syrie à travers des réseaux clandestins.
Categories
Select Infos