La crise au Mali, ainsi que la lutte contre le terrorisme et le crime organisé dans l’espace méditerranéen et Maghrébin sont au centre de la réunion, mardi à Alger, des ministres de l’Intérieur des pays de la Méditerranée occidentale, rassemblés dans le cadre du groupe des 5+5.
Actualité oblige, ce sont les questions sécuritaires qui dominent la 15-ème conférence des 5+5. Ce groupe réunit les ministres de l’Intérieur des pays du Sud de l’Europe (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal) et leurs homologues du Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie). Le renforcement de la coopération entre les services de sécurité des pays membres du groupe est dicté par les défis communs auxquels les Etats des deux rives de la Méditerranée sont confrontés. Dans ce cadre, les 10 pays concernés conviennent que le dialogue et la coordination entre leurs services et organismes chargés de la sécurité sont incontournables. Cependant, la réunion de cette année revêt un caractère très particulier, marqué par la guerre au Mali avec ses multiples implications pour l’ensemble des pays de la région. La France, qui est membres du groupe, intervient militairement au Mali. Son objectif déclaré est l’éradication des groupes islamistes extrémistes qui menaçaient de transformer la région en un champ de bataille pour imposer la charia. Toutefois, l’intervention française ne pouvait pas avoir lieu sans le soutien politique ou logistique d’autres Etats membres du groupe des 5+5, en particulier le Maroc, l’Algérie et la Mauritanie.
En plus de la crise malienne et des menaces terroristes collatérales, les ministres de l’Intérieur devraient également plancher sur d’autres problèmes connexes. En particulier les réseaux de la migration clandestine des subsahariens et le trafic de drogue qui alimentent l’effort de guerre de la myriade de groupes terroristes et séparatistes dans le Sahel.
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