Un des piliers de l’ancien régime libyen de Mouammar Kadhafi, est tombé dans les filets de la police égyptienne en compagnie de deux autres anciens dirigeants. La police égyptienne a pris d’assaut mardi, un appartement dans le quartier aisé de Zamalek, au centre du Caire, où résidait Ahmed Qaddaf al-Dam, cousin du défunt Kadhafi. Ce dernier s’est rendu sans opposer de résistance après que les policiers eurent envoyé le consul de Libye lui parler.
Il est accusé par les nouvelles autorités de son pays, de complicité dans les crimes commis par le régime de l’ex-guide de la Jamahiriya. Le cousin de Kadhafi est également recherché pour contrefaçon, faux, fraude et blanchiment d’argent.
L’intéressé qui occupait le poste de coordinateur des relations entre Tripoli et le Caire, avait démissionné de toutes ses fonctions officielles fin février 2011 pour protester contre la gestion de la crise dans le pays. Les deux autres anciens responsables appréhendés au cours de cette descente de la police égyptienne, sont Ali Maria, ancien ambassadeur de Libye en Egypte et Mohamed Ibrahim Mansour, ancien directeur d’un fonds libyen. Leurs noms figurent également sur la liste des prévenus recherchés par Interpol.
Après la chute du régime Kadhafi en automne 2011, Tripoli avaient transmis aux autorités égyptiennes une liste de 80 anciens responsables libyens refugiés en Egypte et dont l’extradition en Libye est réclamée par Tripoli.
Selon les services sécuritaires et judiciaires égyptiens, les trois accusés seront remis prochainement aux autorités libyennes qui veulent les traduire en justice pour les délits et crimes qu’ils sont supposés avoir commis durant le règne de Kadhafi.
Le procureur général égyptien a ordonné le placement en détention provisoire des trois mis en cause pour une période de 30 jours en attendant l’aboutissement de l’enquête sur plusieurs chefs d’accusation qui pèsent sur eux et leur éventuelle extradition en Libye.
De nombreux hauts dirigeants de l’ancien régime de Mouammar Kadhafi sont entre les mains de la justice libyenne, mais à la date d’aujourd’hui aucun jugement définitif n’a été prononcé à leur encontre.