Le conflit syrien risque de plus en plus de s’étendre hors des frontières syriennes. L’enlèvement par la rébellion armée de 21 observateurs philippins, membres dela Forcede l’ONU stationnée au Golan, a renforcé les craintes de la communauté internationale.
En échange de la libération des captifs, les ravisseurs exigent le retrait des troupes de Damas du village de Jamla, situé près de la ligne de cessez-le-feu entrela Syrieet Israël. Depuis 1974, l’Onu maintient une force de 1100 soldats chargés de l’observation du désengagement sur le plateau du Golan syrien, dont une grande partie a été annexée par Israël. Mais après ce rapt, l’Onu a décidé de réorganiser le déploiement de ses casques bleus sur la ligne de démarcation afin de renforcer les conditions de sécurité. Sur le champ de bataille, le conflit s’enlise. Ni les forces de Bachar Al Assad, ni l’Armée libre n’arrivent à s’imposer militairement, même si la rébellion a pris mercredi le contrôle de la ville de Raqa, dans le nord-ouest du pays. Il s’agit de la première victoire palpable de la rébellion armée depuis le début du conflit il y a près de deux ans. Sur le front diplomatique, les tentatives de médiation restent désespérément infructueuses et la communauté internationale continue d’être paralysée pas ses divisions. Sila Russiecampe toujours sur son soutien au régime de Damas, les pays occidentaux hésitent à autoriser la livraison d’armes sophistiquées à la rébellion. Les grandes capitales occidentales craignent en effet qu’un armement qualitatif ne tombe entre les mains des éléments islamistes les plus extrémistes.
Pendant ce temps, le conflit sanglant continue avec son cortège de victimes civiles. En l’espace de deux ans, la guerre civile en Syrie a fait plus de 70.000 morts, alors qu’un million de réfugiés et des millions de déplacés vivent dans des conditions humanitaires catastrophiques, selon l’ONU.