Rome s’apprête à accueillir ce jeudi la réunion internationale des « Amis du peuple syrien » sur fond de manœuvres des grandes puissances pour imposer à Damas et à la rébellion de s’asseoir à la table des négociations.
Pour mettre la pression sur le régime de Bachar Al Assad, Washington a décidé de fournir de l’aide et de l’armement qualitatif à l’opposition. De passage mercredi à Paris, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a insisté sur la nécessité d’imposer un processus politique qui passerait nécessairement par le départ de Bachar. Cette vision achoppe toutefois sur le refus persistant de la Russie, où le président français se trouve en visite ce jeudi. A Moscou, François Hollande tentera de convaincre son homologue russe Vladimir Poutine, de la nécessité d’une position rapprochée pour obliger les protagonistes à engager des négociations. Moscou est le dernier allié du régime de Damas et défend le maintien de Bachar Al Assad dans toute solution politique. Une perspective rejetée énergiquement par la rébellion armée, qui exige le départ de Bachar en préalable à toute négociation. De leur côté, les Occidentaux maintiennent la pression sur Damas et Moscou, toute en faisant miroiter une aide plus substantielle à une opposition défiante. Après avoir refusé d’assister à la rencontre de Rome pour protester contre l’inaction de la communauté internationale, le chef de la Coalition de l’opposition syrienne Moaz Al-Khatib, a finalement décidé de se rendre à la conférence des douze « Amis du peuple syrien ». Celle-ci groupe en plus de l’opposition, cinq pays Occidentaux : Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Allemagne et Italie. Côté arabe, cinq pays sont également représentés : Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis, Egypte et Jordanie. La Turquie figure également dans le groupe, compte tenu de sa position de voisin de la Syrie.
Avec la Jordanie, la Turquie accueille en effet plusieurs centaines de milliers de réfugiés syriens, victimes d’une guerre particulièrement meurtrière qui a déjà fait quelque 70.000 morts en deux ans.
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