Au lendemain de la cuisante défaite aux élections législatives anticipées, du chef du parti du Likoud (droite) et Premier ministre israélien sortant, Benjamin Netanyahu, les Palestiniens ne s’attendent pas à une véritable reprise du processus de paix.
Chef de file des partisans de la politique de colonisation, le Premier ministre sortant va subir des pressions internationales renouvelées pour renouer le dialogue avec les Palestiniens, mais il s’efforcera de mettre à l’avant la crise nucléaire iranienne pour tenter de détourner l’attention de la communauté internationale sur le problème palestinien et le processus de paix, totalement gelé depuis plus de deux ans.
La formation d’une « coalition pour la paix » en Israël ne va pas changer grande chose sur le terrain, a affirmé mercredi une dirigeante de l’OLP, au lendemain des élections marquées par la percée du parti centriste laïque « Yesh Atid » conduit par l’ex-journaliste, Yaïr Lapid, aux dépens de la droite. L’alliance formée par le Likoud et le parti Israël Beiteinou de l’ultranationaliste Avigdor Lieberman a remporté 31 sièges (sur 120), alors qu’ils comptaient 42 sièges dans le Parlement sortant.
Après l’annonce de ces résultats, Hanane Achraoui, membre du Comité exécutif de l’OLP a déclaré à la presse qu’elle ne s’attendait pas à « l’émergence ou à la résurgence d’une coalition de paix ou d’un camp de la paix ».
Elle émet des doutes quand aux chances d’une reprise immédiate du processus de paix et la probabilité de voir la future coalition gouvernement annuler sur le terrain, les décisions déjà prises par le gouvernement sortant, en matière de colonisation.
Pour le négociateur palestinien, Saëb Erakat, « les résultats des élections israéliennes étaient une affaire intérieure israélienne », avant d’ajouter que « quelle que soit la nature de la (future) coalition gouvernementale, elle doit vouloir la paix et suivre la voie d’une solution à deux Etats pour restaurer la crédibilité du processus de paix ».
En attendant de voir plus clair, Benjamin Netanyahu, sera certainement désigné pour former le prochain gouvernement. Mais, il devra composer avec le parti modéré de Yaïr Lapid, qui pourrait exiger de lui des concessions sur le dossier palestinien.
Categories
Analyses