L’avenir de la Syrie post-Assad est peut être en train de se jouer ce mercredi au Maroc, où la communauté internationale est réunie à Marrakech pour décider des étapes suivantes dans son soutien à l’opposition syrienne. Celle-ci, regroupée dans la Coalition nationale syrienne, est arrivée au Maroc créditée d’une reconnaissance internationale décisive. Barack Obama a, en effet, annoncé la veille la reconnaissance de la CNS par les Etats-Unis comme unique représentant légitime du peuple syrien.
Forte de cette précieuse reconnaissance, l’opposition syrienne attend de la centaine de pays représentés dans la ville ocre, un soutien concluant pour précipiter la chute de Bachar Al Assad. L’appui politique, matériel et logistique des pays arabes et occidentaux ne devrait pas faire défaut. Toutefois, de nombreux pays occidentaux hésitent à fournir des armes sophistiquées à la rébellion, de crainte de les voir tomber entre les mains des factions jihadistes et radicales qui avancent à grands pas dans le nord de la Syrie. La conférence des Amis du peuple syrien de Marrakech demeure néanmoins une étape décisive pour l’avenir de la Syrie. En plus de rapprocher les différentes factions de l’opposition autour des prochaines étapes, la réunion ambitionne aussi de préparer la transition démocratique après la fin du régime de Damas. Car, la guerre civile en Syrie prend désormais les allures d’un combat désespéré pour Bachar Al Assad. Sur le terrain, les troupes fidèles sont de plus en plus acculées à céder de nombreuses places fortes à la rébellion. Sur le front diplomatique, la Russie qui était il n’a y pas longtemps considérée comme l’allié le plus déterminé du régime de Damas, n’affiche plus la même résolution qu’au début de la guerre, qui a fait plus de 40.000 morts depuis plus d’un an et demi.