Dimanche, les funérailles tendues du général Wissam al Hassan, tué deux jours plus tôt dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth, ont montré que le risque de débordement au Liban de la guerre civile en Syrie est réel. Car la pression est à son extrême dans un Liban multiconfessionnel, où les déclarations enflammées des dirigeants augmentent la tension entre chrétiens, sunnites et chiites. Le dirigeant sunnite Saâd Hariri a appelé à la démission du premier ministre Najib Mikati, accusé de soutenir le régime syrien.
Ce dernier est accusé d’avoir commandé l’attentat meurtrier. Les chrétiens, de leur côté, sont divisés entre partisans et adversaires de Bachar Assad, alors que les chiites de Hassan Nasrallah restent dans l’expectative. Entre dimanche et lundi, près de 9 personnes ont été tuées. L’armée s’est déployée dans les quartiers sensibles de Beyrouth, au moment où les ambassadeurs des cinq pays membres du Conseil de sécurité accrédités au Liban, appelaient à « l’unité nationale ».