Strasbourg, la métropole du nord-est de la France, dispose désormais de sa Grande mosquée. Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur et des Cultes a inauguré ce jeudi ce qui est devenu l’une des plus grandes mosquées de l’Hexagone.
L’idée de ce grand monument religieux a germé dans le cœur et l’esprit des nombreux fidèles musulmans de Strasbourg et de sa région depuis une quinzaine d’années déjà. Leur persévérance a été payante, et leur mobilisation avait convaincu la ville de Strasbourg et les autres collectivités territoriales à se rallier à ce projet à forte charge spirituelle. Les autres autorités religieuses monothéistes ont également adhéré au projet, qui a très tôt reçu un soutien décisif du Maroc. Le Royaume a ainsi contribué significativement au financement de ce grand projet cultuel sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, Commandeur des croyants. Avec une contribution de près de 4 millions d’euros, le Maroc participe ainsi pour près des 2/5ème au coût financier total de ce projet vieux de plusieurs années. Pour marquer cet engagement, une importante délégation marocaine était présente à Strasbourg pour l’inauguration de la Grande mosquée, un chantier que le Royaume a pratiquement porté à bout de bras depuis son lancement. L’inauguration de ce joyau architectural dans la conjoncture actuelle, marquée par des tentatives inconscientes pour attiser les antagonismes culturels et religieux, revêt une symbolique particulière. Elle permet de montrer le visage apaisé et charitable de l’islam, tout autant que la tolérance et la mesure des fidèles musulmans. C’est en tout cas le message qui transparaît de la présence à l’inauguration de la Grande mosquée de Strasbourg, de dignitaires religieux musulmans et de personnalités religieuses judaïques aux côtés des responsables français.