Le régime de Bachar Assad vacille, mais ne succombe pas. En tous cas, pas encore. Si l’armée fidèle au président a repris le contrôle de Damas, plusieurs quartiers d’Alep, la capitale économique et deuxième ville du pays, seraient entre les mains de la rébellion.
La généralisation des combats n’a toutefois pas entamé le moral du clan Assad, qui reste sourd à tous les appels à quitter le pouvoir. Le dernier en date est venu de la Ligue arabe, dont les chefs de la diplomatie ont vainement assuré le président d’un départ sûr pour lui-même et pour sa famille, en échange d’une transition au pouvoir. Une transition qui divise de nouveau les rangs de l’opposition. Le conseil national syrien (CNS) est partagé entre partisans d’une transition politique négociée avec le régime et les parties hostiles à toute entente avec Damas. De con côté, l’Iran, fidèle allié du régime syrien, a mis en garde contre tout coup de force contre Damas au risque de voir « les amis de la Syrie » réagir fermement. « Ni les amis de la Syrie, ni le mouvement de résistance (le Hezbollah libanais) ne sont encore entrés en scène », a prévenu un haut responsable militaire iranien. Par ailleurs, les menaces de Damas d’utiliser son arsenal chimique en cas d’intervention militaire étrangère ont aussitôt provoqué une levée de boucliers à l’international.
Le président américain Barack Obama a prévenu le régime de Bachar Assad contre tout recours aux armes chimiques, alors qu’Israël s’inquiète de fuites éventuelles de ces armes en cas de déstabilisation du régime de Damas.