L’atterrissage de l’avion suisse Solar Impulse, mardi dans la soirée à Rabat en provenance de Madrid, ne signifie pas seulement le succès du premier vol intercontinental d’un avion volant exclusivement à l’énergie solaire. Bien plus, en choisissant d’atterrir au Maroc, les concepteurs de cet avion révolutionnaire rendent hommage au royaume pour son choix résolu en faveur de la technologie solaire comme source d’énergie pour le futur proche. D’ailleurs, aussitôt après son atterrissage, le pilote Bertrand Piccard a exprimé les sentiments des concepteurs de Solar impulse. « Nous admirons l’effort du Maroc (qui) s’engage avec beaucoup d’ambition dans le développement des énergies renouvelables ».
De fait, après quelques jours de repos mérité à Rabat, l’avion s’envolera vers Ouarzazate. Là, près de cette ville rouge nichée sur le flan oriental du Haut Atlas, sera lancée la construction de la plus grande centrale thermo-solaire dans le monde. Jamais une installation de cette envergure n’a vu le jour et sa construction traduit la détermination du Maroc de miser sur cette énergie propre. Car d’ici 2020, elle devrait fournir 2000 mégawatts et éviter le rejet de 3,7 millions de CO2. Avec le programme éolien développé en parallèle, les énergies renouvelables représenteront 42% de la puissance électrique installée totale au Maroc dans moins de 10 ans. Les concepteurs de Solar Impulse avaient insisté sur l’exemple que représente cet avion original. En effet, il n’a pas vocation à servir de modèle pour l’aviation civile. Il veut tout simplement donner la preuve du caractère parfaitement fonctionnel de l’énergie solaire pour un large éventail d’usages industriels et de la vie quotidienne.