La liberté de circuler à l’intérieur de l’espace Schengen est peut-être en train d’être remise en cause. Et ce n’est pas un dégât collatéral des présidentielles françaises, puisque l’Allemagne aussi est favorable à un contrôle aux frontières internes de l’Europe. Paris et Berlin ont en effet signé une lettre commune adressée à la présidence danoise de l’Union européenne.
Ils y expliquent leur souhait de pouvoir rétablir le contrôle aux frontières nationales en cas de « défis migratoires considérables ». Ce contrôle serait limité à 30 jours dans un premier temps, si l’un des 26 Etats membres de l’espace Schengen n’assurait plus le contrôler de ses frontières. En pleine campagne électorale, le président-candidat Nicolas Sarkozy avait menacé de suspendre la participation de la France à l’espace Schengen si ses propositions n’étaient pas prises en considération.