L’état d’urgence a été de nouveau prolongé pour un mois en Tunisie, et ce pour la sixième fois consécutive depuis la chute de l’ancien régime de Zine El Abidine Ben Ali, le 14 janvier 2011. La décision de prolonger jusqu’à fin avril l’état d’urgence, a été prise suite à des concertations du président tunisien provisoire, Moncef Marzouki avec le président de l’assemblée nationale constituante et le chef du gouvernement provisoire, indique-t-on samedi à la présidence de la république.
« Malgré l’amélioration, ces dernières semaines, de la situation sécuritaire dans le pays, il n’en demeure qu’elle présente encore certains risques et que les activités des pouvoirs publics sont entravées, de temps à autre, dans certaines régions du pays », a déclaré le porte-parole de la présidence Adnène Mancer. « L’état d’urgence n’implique pas nécessairement un rétrécissement des libertés publiques et individuelles », a précisé le porte-parole. Par ailleurs, le ministère de l’Intérieur a décidé cette semaine, d’interdire les manifestations sur l’avenue Bourguiba à Tunis, au cours desquelles des islamistes radicaux ont lancé des appels au meurtre et s’en sont pris à des artistes qui célébraient la journée mondiale du théâtre.