La mort de Mohamed Merah, le tueur en série de Toulouse tombé jeudi sous les balles des forces spéciales de la police française, a soulevé plus de questions qu’elle n’a apporté de réponses. La première question soulevée après ce déchaînement meurtrier qui a fait sept morts en plus du tueur, est de savoir pourquoi Merah a été abattu. N’y avait-il aucun moyen de le neutraliser, surtout qu’il était encerclé dans son appartement et totalement isolé ?
La responsabilité des services de sécurité et surtout des renseignements, est également pointée du doigt. Car le meurtrier n’était pas un inconnu de la DCRI, la direction centrale du renseignement intérieur français. Il était fiché pour ses sympathies avec l’islamisme radical et pour avoir voyagé en Afghanistan et au Pakistan. Pourtant, il n’a fait l’objet d’aucune surveillance. Mais les interrogations les plus insistantes portent sur les répercussions de cette tragédie sur la communauté musulmane vivant en France. Celle-ci craint une stigmatisation à cause du cas isolé de Mohamed Merah. Des craintes d’autant plus fondées que la campagne présidentielle 2012 risque de dévier sur l’amalgame insécurité-immigration.