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De record en record, la dette publique italienne n’arrête pas de galoper

De record en record, la dette publique italienne n’arrête pas de galoper exposant le pays au sort subi par son voisin grec. En janvier cette dette a atteint un nouveau record atteignant le seuil de 1.935,8 milliards d’euros, soit une progression de 37,9 milliards en un mois. La dette publique de l’Italie représentait fin décembre 2011, 120,1 pc de son PIB. La Banque centrale italienne attribue la hausse de la dette à des facteurs saisonniers et particulièrement à l’augmentation des taux d’intérêt et au versement de la participation italienne au Fonds européen de stabilité financière (FESF).

Dans le détail, l’Institut d’émission invoque l’augmentation des « disponibilités du Trésor auprès de la Banque d’Italie » chiffrées à 32,6 milliards d’euros, une hausse qui intervient régulièrement, selon l’Institut, en pareille époque de l’année. Les autorités monétaires italiennes expliquent, par ailleurs, le raffermissement du déficit public qui est passé en janvier dernier à 4 milliards d’euros, contre 1,5 milliard un an auparavant, par l’augmentation du service de la dette consécutif à la hausse des taux d’intérêt ainsi que le versement par l’Italie de sa contribution au FESF. Afin de rassurer les investisseurs qui craignent que l’Italie n’emboîte le pas à la Grèce, et finira par basculer dans le gouffre de la crise de la dette qui affecte la zone Euro, le chef du gouvernement italien, Mario Monti, avait fait adopter en décembre 2011, un nouveau plan de rigueur devant permettre le retour de l’équilibre budgétaire en 2013, ce qui a provisoirement clamé les inquiétudes des marchés financiers et des investisseurs. Comme signe de confiance, les autorités monétaires italiennes parlent de la très forte détente enregistrée, depuis le début de cette année, au niveau des taux d’emprunt de l’Italie qui, pour les titres de référence à dix ans, se situent désormais sous la barre des 5 pc après avoir atteint, fin 2011, le seuil des 7 pc, un niveau jugé insoutenable sur la durée. L’Italie n’est pas pour autant, sortie totalement de la berge, son économie demeure encore fragile et risque à tout moment d’aller vers le pire. Son cas est comparable à l’Espagne. Le royaume ibérique est lui-même confronté à de sérieux problèmes économiques et financiers conjugués à un des taux de chômage les plus élevés de l’espace Schengen. En dépit des nombreuses mesures d’austérité mises en œuvre par le gouvernement de Mariano Rajoy, chef du Parti Populaire, grand vainqueur des élections générales du 20 novembre dernier, l’économie espagnole peine toujours à remonter la pente.

 

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