La France a décidé de débloquer 20 millions d’euros en faveur du peuple palestinien, dont 10 millions d’aide budgétaire à l’Autorité palestinienne et autant pour le financement d’une usine de dessalement d’eau de mer à Gaza. La décision est annoncée en marge du Forum mondial de l’eau qui se tient à Marseille (sud de la France), à l’occasion d’un entretien qu’a eu le Premier ministre français, François Fillon avec son homologue palestinien, Salam Fayyad. Le gouvernement français avait récemment versé, via la Banque Mondiale, une dotation de neufs millions d’euros au Trésor palestinien, au titre de l’année 2011. « Cette aide est le signe de la confiance que nous accordons à l’Autorité palestinienne dans son remarquable travail de réformes et de transparence, que nous saluons », a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero.
Les avancées réalisées sur cette voie de démocratisation, affirme-t-il, « permettent aujourd’hui d’affirmer que l’Autorité palestinienne est prête à devenir un Etat fonctionnel et viable ». Des efforts, dont la France se dit « fière de soutenir » ce qui l’a encouragée à verser à l’Autorité palestinienne près de 105 millions d’euros uniquement à titre d’aide budgétaire depuis la conférence internationale des donateurs pour l’Etat palestinien organisée à Paris en décembre 2007. Le porte-parole du Quai d’Orsay a appelé, à cette occasion, l’ensemble des donateurs, notamment les Etats-Unis et les pays du Golfe, à se remobiliser et soutenir davantage l’Autorité palestinienne, à l’heure où celle-ci connaît une situation financière « très délicate ». Israël a également l’obligation, a-t-il insisté, d’aider l’Autorité palestinienne à augmenter ses recettes propres et diminuer sa dépendance de l’aide extérieure, notamment en mettant en œuvre dès maintenant, l’accord conclu l’été dernier visant à améliorer la collecte des droits et taxes perçus pour le compte de la Palestine, tout en facilitant de manière déterminée le développement économique, tant en Cisjordanie qu’à Gaza. Victime d’un embargo total et permanent qui lui est imposé par les forces d’occupation israéliennes, la Bande de Gaza risque à tout moment de sombrer dans l’obscurité ou le chaos en raison de l’interruption et les interdictions de livraisons du fuel servant à la production de l’électricité, des médicaments, et des matériaux de construction et des pièces de rechange pour l’entretien des centrales électriques et des autres unités industrielles gravement endommagées par les raids et bombardements de l’armée israélienne de 2008/2009.