Israël et l’Iran continuent de jouer à se faire peur. Après l’assassinat le 11 janvier à Téhéran d’un ingénieur du nucléaire iranien, c’est au tour de diplomates israéliens d’être la cible d’attaques. La série d’attentats qui ont visé ces derniers jours des diplomates israéliens en poste à New Delhi, Bangkok et Tbilissi, est le dernier épisode de cette guerre de l’ombre que se livrent les deux capitales ennemies.
A l’intérieur même d’Israël, des voix s’élèvent pour dénoncer une classe politique qui maintient abusivement l’opinion israélienne dans une peur existentielle artificielle. Si Téhéran s’active pour produire l’armé nucléaire, les dirigeants iraniens ne sont pas stupides au point de l’utiliser contre Israël. Ils savent d’avance que l’Iran le regretterait amèrement. De leur côté, les dirigeants iraniens utilisent l’épouvantail israélien pour maintenir le front intérieur en état de mobilisation, tout en continuant d’étouffer l’opposition au régime.