Un an après la révolution qui a renversé le président Moubarak, les islamistes égyptiens savourent leur victoire électorale en occupant près de trois quarts des sièges du nouveau Parlement, qui a tenu sa première séance ce lundi. Le Parti Liberté et Justice (PLJ), issu du puissant mouvement des Frères musulmans, a obtenu à lui seul 38% des voix lors des premières élections libres d’après la révolution du 25 janvier.
Al Nour, l’autre formation islamiste, occupe la deuxième place, suivie par le vieux parti Al Wafd et le Bloc égyptien. Quant aux organisations de jeunes, qui étaient à la pointe de la révolution, ils n’ont remporté que sept sièges sur 508 que compte l’Assemblée et où les femmes sont désespérément sous-représentées. Le nouveau Parlement devra ensuite désigner l’assemblée formée de 100 membres et chargée de rédiger la nouvelle Constitution égyptienne. L’armée prévoit de remettre le pouvoir à un président civil qui devrait être élu en juin, à l’issue d’un long processus politique et électoral.