La famille régnante en Espagne est scandalisée par une grosse affaire corruption impliquant l’Institut Noos, une société de mécénat que le gendre du roi d’Espagne, Inaki Urdangarin, présidait entre 2004 et 2006. Le nom d’Urdangarin (43 ans), époux de Cristina, la plus jeune des filles du roi Juan Carlos et également duc de Palma de Majorque et ancien champion de handball est cité dans l’enquête ouverte dans cette affaire.
Il est soupçonné d’être le commanditaire d’importants détournements de fonds au temps où il était président de l’association à but non lucratif Instituto Noos. Le mi en cause devait comparaitre le 6 février 2012, devant le tribunal supérieur de justice de Majorque, mais cette audience a été reportée au 25 du même mois. Le juge d’instruction José Castro Aragon a reçu « plusieurs requêtes d’avocats demandant la suspension des audiences prévues », notamment celle d’Urdangarin, « invoquant des procédures dans d’autres tribunaux et un manque de temps pour connaître le dossier ». Un des associés d’Urdangarin, Diego Torres mêlé lui aussi à cette affaire, a été déjà inculpé et écroué. L’ancien capitaine de l’équipe nationale de handball, fait l’objet d’une instruction ouverte par le juge José Castro et d’une enquête, dont a été saisi le Bureau anti-corruption espagnol concernant les quantités d’argent perçues à l’époque concernée pour l’organisation d’un événement international dédié au tourisme et au sport, le Forum des Iles Baléares. Une perquisition conduite dans les locaux de l’Instituto Noos, a permis aux enquêteurs de mettre la main sur des documents compromettants. Il semblerait, selon les médias hispaniques, qu’Inaki Urdangarin a bel et bien facturé des prestations sur-évaluées, et d’autres carrément fictives. Au lieu de la somme de 2,3 millions d’euros dont parlaient les médias espagnols, il s’agit en réalité du double de ce montant, soit 5,8 millions d’euros, dont 1,7 million d’euros issus de cinq factures datées de 2007, date à laquelle l’association n’était plus en activité. L’argent soutiré aux collectivités territoriales espagnoles essentiellement, à coups de factures gonflées, a été ensuite placé, vraisemblablement, dans des paradis fiscaux au Belize et au Royaume-Uni, révèle l’enquête du Bureau anti-corruption. Sommé par le roi dès 2006 d’abandonner la présidence de Noos, Inaki Urdangarin avait accepté la même année un poste chez Telefonica qui l’avait ensuite muté à Washington en 2009, où il séjourne actuellement avec sa famille.