Le nouveau chef du gouvernement espagnol de droite, Mariano Rajoy, a prêté serment mercredi devant le roi Juan Carlos, une cérémonie qui marque sa prise de fonctions. Mariano Rajoy, président du Parti Populaire (PP), grand vainqueur des élections anticipées du 20 novembre dernier, a été élu, mardi par les députés espagnols, nouveau chef du gouvernement.
Le leader conservateur, âgé de 56 ans, doit annoncer dans la soirée la composition de son gouvernement, qui entrera lui en fonctions jeudi.
Agé de 56 ans, le leader conservateur a été élu sans surprise par 187 voix sur un total de 350 députés à l’issue d’un débat d’investiture de deux jours devant le Parlement.
Le nouveau président du gouvernement, le 6è depuis la fin de l’ère du dictateur franco, est appelé à diriger un pays complètement plongé dans une étape des plus sombres de son histoire.
Durant le débat autour de son investiture, Rajoy a donné la mesure, en annonçant un train de mesures austères qu’il compte prendre pour redresser l’économie du pays mise à mal par la grave crise financière qui secoue le vieux continent.
Le plus attendu dans l’équipe de Rajoy est le ministre de l’Economie, dont les investisseurs et entrepreneurs sont pressés de connaitre l’identité. Les noms de quatre postulants à ce poste circulent dans les coulisses de la Palais de la Moncloan. Il s’agit de Cristobal Montoro, coordinateur économique du PP, Luis de Guindos, ancien secrétaire d’Etat à l’Economie, Manuel Gonzalez-Paramo du directoire de la BCE, ou encore Rodrigo Rato, ancien directeur général du FMI.
D’après les analystes économiques, l’Espagne, court inéluctablement vers la récession dès le début de 2012. Ces pronostics sont imputables à la fragilisation de l’économie du royaume ibérique par la crise qui touche la zone euro, la bulle immobilière, le ralentissement de la croissance économique, la méfiance des capitaux et le taux galopant du chômage qui est l’un des plus élevé chez les 27 membres de l’Union européenne.
Le nouveau chef de l’exécutif espagnol ne s’est donc pas trompé en annonçant à la veille de son investiture, qu’il prévoyait pour l’exercice 2012/2013, de nouvelles coupes budgétaires, d’au moins 16,5 milliards d’euros dans le secteur public, pour tenter de contenir le déficit du trésor public. Quelle que soit la volonté de la nouvelle équipe gouvernementale de droite, et à moins d’un miracle, la tâche de Rajoy et de ses coéquipiers s’annonce dès à présent ardue et pleine d’embuches, surtout que les caisses de l’Union européenne sont à moitié vide.