Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) Vient de revendiquer dans communiqué non encore authentifié, les enlèvements en novembre dernier, de ressortissants occidentaux au Mali. Dans un communiqué en arabe, parvenu jeudi au bureau de l’AFP à Rabat sous forme d’un courrier électronique, Aqmi revendique
« l’enlèvement le 24 novembre des deux français, travaillant pour les services de renseignement de la France, Philippe Verdon et Serge Lazarevic, ainsi que celui de trois Européens, le lendemain à Tombouctou ».
Les auteurs du communiqué précisent qu’ils feront savoir prochainement leurs revendications à la France et au Mali. Les hommes du Polisario sont, de nouveau, directement mis en cause dans ces enlèvements. Des sources sécuritaires maliennes ont affirmé que des combattants d’Aqmi venus des camps de Tindouf, contrôlé par le Front Polisario dans le sud-ouest algérien et deux Maliens sont impliqués dans le rapt des deux ressortissants français à Hombori, au nord-est du Mali et de trois autres européens à Tombouctou.
Cependant, le communiqué d’Aqmi ne fait point allusion aux deux humanitaires espagnols et leur collègue italienne enlevés le 23 octobre dernier dans les camps de Tindouf, au sud-ouest algérien. Dans ce dernier cas, même si ces otages se trouvent dans les bases des Djihadistes au nord du Mali, les émirs d’Aqmi, tous d’origine algérienne, ont voulu porter le chapeau à la direction du Polisario, pour ne pas provoquer l’ire des autorités militaires et sécuritaires algériennes.
Jusqu’à cette date, l’Algérie, contrairement à la Mauritanie ou au Mali, n’a jamais envoyé ses soldats à la poursuite des combattants d’Aqmi dans les vastes étendues du Sahel. Le comportement des autorités algériennes dans la lutte antiterroristes dans le Sahel suscite de nombreuses interrogations notamment à Paris et à Madrid qui s’inquiètent pour les risques que prennent leurs ressortissants en s’aventurant dans cette région.