La campagne va bon train pour l’élection de l’Assemblée Constituante post-révolution en Tunisie, le 23 octobre. Des élections qualifiées d’historiques et libres, neuf mois après la chute du régime Ben Ali, le 14 janvier. La rédaction de la future Constitution du pays reviendra aux 218 membres de la Constituante qui seront issus des élections.
Les Tunisiens vivant à l’étranger sont représentés avec 18 sièges, dont 10 pour ceux établis en France. Les électeurs Tunisiens auront la lourde tache de choisir parmi quelque 11.000 candidats, répartis sur environ 1.500 listes. Malgré la profusion des partis nouvellement créés, seule une demi-douzaine de formations qui existaient du temps de Ben Ali, devrait sortir du lot. Mais il faut surtout compter avec les islamistes d’Annahda. Etouffé sous le régime déchu, le mouvement de Rached Ghannouchi bénéficie d’une forte popularité. Un capital d’autant plus précieux que le mouvement rassure en se disant opposé à l’établissement d’un Etat théocratique en Tunisie.