Le marocain Youssef Amrani prend officiellement ses fonctions de secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UPM), mardi 5 juillet à Barcelone. L’ancien secrétaire général du ministère des affaires étrangères du Maroc nourrit de grandes ambitions pour cette institution créée en 2008, et qui regroupe 43 Etats de l’UE et des pays riverains de la Méditerranée. Pour lui, « intégration régionale et démocratie doivent aller de pair en Méditerranée, comme cela a été le cas en Europe ».
Et dans le contexte des révoltes et de la contestation qui secouent actuellement le monde arabe, « l’UPM peut jouer un rôle important ». Un rôle d’autant plus attendu qu’il doit faire oublier le processus euro-méditerranéen lancé en 1995 à Barcelone et qui s’est embourbé dans le conflit israélo-arabe. A cet égard, Youssef Amrani entend conduire l’action de l’UPM de manière à ce « qu’elle mette en pratique des politiques et des projets afin que l’espace euro-méditerranéen soit une réalité ». Alain Juppé, le chef de la diplomatie française, dont le pays porte à bout de bras le projet UPM, fait le déplacement à Barcelone à l’occasion de la prise de fonctions du nouveau secrétaire général. Paris estime que l’arrivée du diplomate marocain constitue la première étape de la relance de l’UPM. La France table sur la « très grande qualité et l’expérience » de Youssef Amrani pour travailler sur des projets concrets pour la modernisation des pays méditerranéens. Les domaines ciblés en priorité sont ceux de l’aide aux PME, la promotion du secteur de l’énergie propre, particulièrement le plan solaire méditerranéen, la mobilité des jeunes et des étudiants, etc. A charge du nouveau secrétaire général de hiérarchiser ces projets et de leur trouver les financements nécessaires.