Ratko Mladic, celui qu’on surnomme le bourreau de Srebrenica, a enfin comparu le 3 juin devant les juges du tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) de La Haye. Après une cavale de 16 ans, l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie a été arrêté le 26 mai à une centaine de kilomètres au nord de Belgrade.
Il devrait à présent répondre des accusations de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide commis pendant le siège de Sarajevo et le massacre de Srebrenica. En juillet 1995 à Srebrenica, 8000 Musulmans, des hommes et des adolescents, ont été massacrés sous ses ordres. De nombreux suppliciés ont été abattus de sang-froid, les mains liés derrière le dos. Mais devant ses juges, Mladic a refusé de dire s’il plaidait coupable ou non coupable. Il est allé même jusqu’à qualifier les charges portées contre lui d’accusations « ignobles ». Le procès ne fait toutefois que commencer et le bourreau de Srebrenica aura fort à faire pour convaincre les juges de son innocence. La prochaine audience a été fixée au 4 juillet.