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HRW plaide en faveur des journalistes étrangers interdits d’exercer au Maroc

Le monde des médias au Maroc s’apprête à connaitre sa propre petite révolution dans le cadre des grandes réformes annoncées le 9 mars dernier par le Roi Mohammed VI. Si l’on croit le ministre marocain de la Communication, porte- parole du gouvernement, Khalid Naciri, ce changement sera inauguré par l’élaboration d’un nouveau Code

de la presse et d’un statut des journalistes, longtemps revendiqué par les hommes de la profession. « L e domaine des médias ne saurait rester à la marge » des grands chantiers de réformes en cours, a affirmé Khalid Naciri en marge des réunions tenues avec les représentants de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) et du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM).
Profitant de cet air de changement, l’organisation internationale des droits humains, Human Rights Watch (HRW) vient de demander aux autorités marocaines de rétablir l’accréditation de correspondants de médias étrangers interdits d’exercer dans le royaume, notamment ceux de la chaîne qatariote Al Jazeera, interdits d’exercer au Maroc depuis octobre 2010. « Alors que le roi Mohammed VI promet des réformes de grande envergure et notamment une protection renforcée des droits humains, le Maroc ne devrait pas suivre le mauvais exemple des gouvernements arabes qui interdisent la chaîne Al Jazeera», a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch.
Le gouvernement marocain devrait cesser, selon HRW, d’annuler l’accréditation de certains correspondants des médias étrangers pour la simple raison que certains de leurs articles lui déplaisent.
HEW cite à ce titre, le cas de sept journalistes du bureau régional d’Al Jazeera à Rabat, du correspondant du quotidien espagnol ABC, Luis De Vega et du correspondant du quotidien arabophone basé à Londres, Al Qods Al Arabi, Mahmoud Maârouf, dont le renouvellement de l’accréditation a été suspendu ou retardé. Le HRW s’attend probablement à ce que la vapeur s’inverse au plus vite, même au niveau des médias officiels, dont les journalistes avaient observé en mars dernier des sit-in pour protester contre leur statut-quo.
Mais, le ministre marocain de la communication a assuré que « nous devons avoir l’intelligence d’intégrer dans la formulation normative finale » la question de la presse électronique, le développement des médias dans leurs différents formats et les problématiques nouvelles qui concernent les entreprises de presse.

 

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