Dans un premier geste envers les jeunes manifestants, le président syrien, Bachar al-Assad, a demandé et accepté mardi la démission de son gouvernement tout en maintenant Mohamed Naji Otri à son poste de chef du gouvernement. Ce dernier a été chargé d’expédier les affaires courantes avant la formation de la nouvelle équipe dans le courant de cette semaine. Le prochain gouvernement aura pour mission notamment de mettre en œuvre le programme de réformes que le président Bachar al-Assad devrait annoncer mercredi après-midi devant le Parlement.
Le gouvernement démissionnaire en place depuis 2003, comptait 32 ministres et secrétaires d’Etat. Parmi ces réformes que devrait annoncer le président Bachar Al-Assad dans la foulée des revendications du mouvement contestataire syrien, doivent figurer l’abrogation de l’état d’urgence, la libéralisation de la presse et l’instauration du pluralisme politique. Il s’agit des plus imposantes manifestations de rue auxquelles est confronté le président al-Assad depuis son arrivée au pouvoir en 2000 au lendemain du décès de son père Hafez al-Assad qui était aux commandes du pays depuis 1970.