L’accord portant sur l’exportation du gaz naturel vers Israël sera incessamment révisé. Des négociations sont en cours pour procéder à une « révision » des accords gaziers, signés avec divers pays et en particulier avec Israël, avec l’objectif d’obtenir les meilleurs avantages, a assuré le ministre égyptien du pétrole, Abdallah al-Masri Ghorab.
L’ancien régime de Hosni Moubarak avait sellé en 2005 avec Israël, un contrat d’approvisionnement d’une durée de 20 ans fixant le prix à 1,5 dollar le mètre cube, soit un prix bien en deçà de ceux pratiqués sur le marché international des hydrocarbures.
Cette décision avait été longtemps critiquée et dénoncée par l’opposition qui après la chute du régime de Moubarak a exigé la révision immédiate de l’accord pour aligner le prix du gaz égyptien sur les tarifs réels du marché international.
En vertu de l’accord de 2005, la société de gaz de la Méditerranée orientale (EMG-Egypte) basée au Caire, vendait annuellement 1,7 milliard de mètres cubes de gaz naturel à la société israélienne publique d’électricité (IEC) pour le prix préférentiel de 1,5 à 2 dollars le mètre cube.
Une information qui a été démentie dimanche, par Al-Masri Ghorab, assurant qu’aucune quantité de gaz n’a été exportée à ce prix vers Israël.
Il a précisé que les exportations vers l’Etat hébreu ont commencé en juillet 2008 avec des prix révisés. Le volume exporté chaque année vers ce pays, a-t-il ajouté, n’a pas dépassé 4 pc de la production totale égyptienne estimée 6,3 milliards de cubes.
Auparavant, le tribunal administratif égyptien avait statué pour arrêter l’exportation du gaz égyptien à Israël dans les conditions fixées dans le contrat de 2005, mais l’ancien gouvernement égyptien a interjeté appel contre cette décision et avait poursuivi les exportations vers Israël.
Après une rupture de plus de cinq semaines suite à un attentat qui a visé l’oléoduc approvisionnant la Jordanie et Israël fin janvier 2011, la livraison de gaz naturel égyptien vers Israël a repris. Les quantités de gaz restent cependant inférieures aux deux tiers de celles délivrées par l’Égypte avant les événements qui ont conduit à la chute du régime Moubarak.