Si ce n’était l’expérience et le sang froid du pilote d’avion, le président guinéen et une dizaine de ses proches collaborateurs allaient droit vers un crash aérien en terre libyenne.
En effet, un avion qui devait conduire de Tripoli à Casablanca le président de la transition guinéenne le général Sékouba Konaté et sa délégation a frôlé vendredi la catastrophe. Une peur bleue a été ressentie par les membres de la délégation guinéenne, lorsque leur avion a commencé à perdre du kérosène en plein vol, à peine une vingtaine de minutes après son décollage de l’aéroport de Tripoli.
Affrété par le Colonel Mouammar Kadhafi, l’avion a dû faire un atterrissage en catastrophe à l’aéroport.
Le général Sékouba Konaté et les membres de sa délégation qui venaient d’assister aux festivités du 41ème anniversaire de la révolution libyenne ont passé de mauvais moments, croyant que l’appareil allait se crasher suite à de très fortes perturbations en vol et une chute d’altitude spectaculaire.
Après ce tragique incident, la délégation guinéenne composée d’une dizaine de membres, dont le ministre des Affaires étrangères Bakary Fofana a reçu vendredi soir à la villa des hôtes le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi venu les réconforter.
Le lendemain matin, le général Konaté a repris l’avion pour se rendre à Casablanca, pour une visite privée au Maroc, au cours duquel, il doit subir un check-up médical à l’hôpital militaire de Rabat. Konaté est un habitué Il du Royaume chérifien où il y était venu en juin dernier également pour des traitements médicaux.
C’est le ministre secrétaire général à la présidence de la République, Tibou Kamara, qui a raconté à la presse cette aventure au goût déplaisant, mais qui a causé en fin de compte plus de peur que de mal.
Surnommé le « Tigre », le général Konaté qui assure la présidence par intérim de la Guinée de puis décembre 2009, suite au départ du président Moussa Dadis Camar, grièvement blessé par son aide de camp le 23 décembre 2008, lors d’une tentative de coup d’état avortée, devrait céder son poste au futur candidat gagnant aux présidentielles qui doivent disputer le second tour le 19 septembre prochain. Des rumeurs persistantes font état d’un exil volontaire probable aux Etats-Unis du « général faiseur de paix ».