Alors que tous les spécialistes de la zone Euromed s’accordent sur le besoin urgent de mettre en place une banque méditerranéenne , seule à même de relancer le projet français d’Union pour la Méditerranée (UpM), la Banque Européenne d’Investissements (BEI avec siège à Luxembourg) semble se positionner de plus en plus sur ce sujet, faisant ainsi barrage aux velléités de création d ‘une structure de financement ad-hoc, qui viendrait-certainement-rogner sur le périmètre de la BEI. A la manœuvre,
l’on retrouve l’énarque vice-président de la BEI, Philippe de Fontaine Vive, qui préside la filiale de la BEI la plus active en mare-nostrum, la FEMIP (Facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat), qui regroupe, selon le site web officiel de la banque « l’ensemble des instruments d’intervention de la BEI en faveur du développement économique et de l’intégration des pays partenaires méditerranéens ». Instrument incontournable en Méditerranée, la FEMIP a réussi à se forger une certaine popularité auprès des institutionnels régionaux, ajoutée à un réseau d‘amitiés solides tissé par De Fontaine-Vive. Ce dernier serait malgré tout donné partant de la Banque, après une candidature ratée à la tête de l’AFD (Agence Française de Développement), où il a été coiffé sur le fil par l’entregent de Dov Zerah, De Fontaine Vive voudrait se consacrer à son vrai rêve, sa candidature à la mairie de Marseille. Néanmoins, malgré ses efforts, il semblerait que le vice Président de la BEI soit appelé, sous la pression « amicale » de l’Elysée, à prendre les rênes d’une structure de financement de projets méditerranéens, qui viendrait le consoler de son chagrin phocéen. Autre prétendant à la présidence d’une telle structure, l’ambassadeur jordanien Ahmed Masa-Deh, qui s’ennuierait ferme à Barcelone où il dirige le secrétariat général de l’UpM, dont al principale activité consiste à courir les séminaires « méditerranophiles » pour y prêcher la bonne parole.