Le géant pétrolier britannique BP n’a pas encore réussi à colmater totalement la fuite de pétrole dans le golfe du Mexique qu’il se lance dans une nouvelle aventure de prospection sous-marine. Cette fois, le forage doit être mené en méditerranée, au large des côtes libyennes, à 1700 m sous le niveau de la mer, plus loin encore que le puits du golfe du Mexique.
BP a annoncé qu’en vertu d’un accord signé avec les autorités libyennes en 2007, le groupe a reçu l’autorisation d’effectuer cinq forages dans le golfe de syrte. Mais d’ores et déjà, des ONG de défense de l’environnement et des hommes politiques, notamment européens sont montés au créneau. Ils craignent une réédition de la catastrophe de BP dans le golfe du Mexique. D’autant plus qu’il s’agit cette fois de la méditerranée, une mer quasiment fermée et donc plus vulnérable.
La catastrophe au large des côtes de la Louisiane doit servir de leçon, estiment les organisations écologistes. Car la rupture d’un puits à une telle profondeur en Méditerranée, aurait des conséquences irréversibles sur un environnement marin déjà fortement éprouvé par les décharges clandestines des tankers, la pollution urbaine les rejets industriels des pays riverains du Mare Nostrum. D’autant plus que les technologies actuelles ne sont pas suffisamment fiables pour arrêter rapidement la fuite dans un forage en eau profonde. Le tragique accident de la plateforme de BP dans le golfe du Mexique en est la preuve éclatante.
Dans ce contexte, plusieurs écologistes ont fait écho à l’appel lancé par le sénateur italien, Antonio d’Ali, pour s’opposer aux décisions unilatérales basées sur des intérêts nationaux et commerciaux au détriment de l’équilibre environnemental en méditerranée.