Le comité 1922, le groupe parlementaire en charge des affaires internes des Conservateurs, a défini hier lundi dans la soirée les modalités du scrutin pour élire qui prendra la tête du parti, et donc du gouvernement. Onze députés conservateurs se sont déjà déclarés candidats.
Parmi ces candidats se retrouvent des ministres, anciens ou actuels, comme la ministre des Affaires étrangères Liz Truss, 46 ans, les anciens ministres Rishi Sunak, des Finances, 42 ans, et Sajid Javid, de la Santé, 52 ans. Parmi les autres poids lourds se retrouvent également la secrétaire d’Etat au commerce international Penny Mordaunt, 49 ans, et le tout nouveau ministre des Finances Nadhim Zahawi, 55 ans.
D’ici ce soir, les candidats vont devoir récolter le soutien de 20 autres députés pour pouvoir entrer dans la course. Et c’est demain mercredi que les députés vont voter entre ceux qui auront réussi à se qualifier. Celui ou celle qui aura rassemblé le moins de voix sera éliminé(e). Et les prétendants restants devront alors justifier de 30 parrains pour accéder au deuxième tour.
Le même principe, vote des députés et élimination du dernier, mais avec les soutiens en moins, sera répété de tour en tour. Le Comité 1922 espère, entre les scrutins, les renonciations et les ralliements, avoir réduit la course à un duel dès le lundi 18 juillet prochain. Les deux adversaires finalistes auront suite tout l’été pour faire campagne, et convaincre quelque 200 000 membres du Parti conservateur, les militants, qui devront désigner leur futur chef.
Le nom du nouveau chef du Parti conservateur, et donc prochain Premier ministre britannique puisque le parti est majoritaire à la chambre des Communes, sera connu le 5 septembre prochain, date jusqu’à laquelle, au moins, Boris Johnson devrait rester à Downing Street.
Le Premier ministre en exercice, contraint à démissionner jeudi dernier suite à une vague de départs de son gouvernement lassé par les scandales et ses mensonges, a décidé qu’il ne soutiendrait aucun candidat à sa succession, affirmant ne pas vouloir nuire aux chances de qui que ce soit en offrant son soutien, et qu’il ne chercherait pas à mettre en œuvre de nouvelles politiques ou à faire des changements majeurs, laissant les grosses décisions budgétaires au prochain Premier ministre.