Le ministre en charge de l’Irlande du Nord, Brandon Lewis, a démissionné de ses fonctions ce jeudi, portant à près de 50 le nombre de membres du gouvernement qui ont mis fin à leurs fonctions en deux jours.
Dans une lettre publiée sur Twitter et adressée au Premier ministre Boris Johnson, Brandon Lewis estime devoir quitter le gouvernement étant donné que, selon lui, les valeurs d’honnêteté, d’intégrité et de respect mutuel sur lesquelles reposent un gouvernement décent et responsable ne sont plus défendues.
Depuis mardi soir, Brandon Lewis est le quatrième ministre de haut rang à annoncer sa démission. La valse des démissions lancée mardi soir par les ministres de la Santé Sajid Javid et des Finances Rishi Sunak a été largement suivie par une quarantaine de responsables, comme le ministre chargé du pays de Galle Simon Hart.
La contestation du leadership du Premier ministre s’est cristallisée après que Boris Johnson ait présenté ses excuses mardi pour la nomination en février de Chris Pincher, accusé d’avoir commis des attouchements sur deux hommes. Après avoir affirmé l’inverse, Downing Street a reconnu que le Premier ministre avait été informé dès 2019 d’anciennes accusations à l’encontre de Chris Pincher mais qu’il les avait « oubliées ».
L’exécutif, qui comptait avant la fronde près de 120 membres, a vu ses effectifs presque réduits de moitié. Affaibli par cette série de démissions, englué dans des scandales, accusé de mensonges répétés, fragilisé par les récents revers électoraux, Boris Johnson balaye tous les appels à la démission, dont certains viennent pourtant de ses fidèles. Il est même allé jusqu’à limoger son ministre Michael Gove, chargé du rééquilibrage territorial, qui l’avait aussi appelé à partir dans la matinée.