Au moins 15 combattants loyaux au régime de Damas ont été tués et plusieurs autres blessés hier lundi dans une embuscade tendue par le groupe Etat islamique (EI) à un bus militaire près de Raqqa, dans le nord de la Syrie, rapporte l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH).
Selon l’OSDH, l’attaque a eu lieu dans la région de Jabal Bishri, dans la province de Raqqa, sur une route qui relie cette ville sous contrôle des forces Kurdes et «où l’EI est toujours actif», à celle de Homs, sous contrôle du régime de Bachar Al-Assad.
Sans préciser si les victimes étaient soldats de l’armée syrienne ou des membres de milices alliées au régime, l’Observatoire basé à Londres a indiqué que le bilan pourrait s’alourdir, la plupart des blessés étant dans un état critique.
L’attaque a été revendiquée par l’EI dans un communiqué publié par son organe de propagande Amaq, affirmant que les djihadistes avaient tué 13 personnes à bord du bus, avant de l’incendier.
Citant une source militaire, l’agence officielle syrienne Sana a également fait état de 13 morts, dont onze soldats et deux civils, dans l’attaque qui a eu lieu lundi à 6h30 locales.
Déclaré vaincu en mars 2019 en Syrie, le califat autoproclamé de l’EI a conservé des cellules en Syrie qui continuent de mener des attaques contre les forces gouvernementales et kurdes, surtout dans le désert. Le 20 janvier dernier, l’EI avait lancé un assaut contre une prison aux mains des forces kurdes dans le nord-est du pays, faisant des dizaines de morts.
Selon Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH, l’attaque d’hier lundi est la plus meurtrière depuis début mars, lorsque 15 soldats avaient péri dans une attaque de l’EI dans le désert syrien de Palmyre.