La Cour pénale internationale (CPI), a annoncé hier mercredi le décès de Mahmoud Mustafa Busayf al-Werfalli, un commandant militaire libyen soupçonné de crimes de guerre, ainsi que la fin des procédures judiciaires à son encontre.
Dans un communiqué, la CPI a déclaré que la Chambre préliminaire «a considéré que le décès de Mahmoud Mustafa Busayf al-Werfalli est établi et décidé la clôture des poursuites engagées à son encontre, sans toutefois révéler les circonstances de son décès.
Plus d’un an après que la diffusion d’informations annonçant la mort de Werfalli abattu par balles à bord de sa voiture en compagnie de son cousin, par des hommes non identifiés en mars 2021 à Benghazi, à l’Est de la Libye, les juges de la CPI ont estimé que ce décès était établi sur la base des dépositions de témoins, des photographies, et des informations postées sur les réseaux sociaux, bien qu’aucun certificat de décès n’ait été présenté à la Cour.
Né en 1978, Mahmoud Mustafa Busayf al-Werfalli était le commandant de la brigade al-Saiqa, une unité des forces spéciales affiliées à l’armée nationale libyenne autoproclamée par le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est de la Libye. Il faisait l’objet de deux mandats d’arrêt internationaux.
Il était accusé par la CPI de « crimes de guerre, torture, traitements cruels, crimes contre l’humanité et d’autres crimes inhumains ». La Cour avait lancé le premier mandat d’arrêt contre lui en août 2017 pour avoir « directement commis et ordonné » le meurtre de 33 personnes lors d’exécutions sommaires de juin 2016 à juillet 2017 dans la région de Benghazi.
Il était aussi visé depuis juillet 2018 par un second mandat d’arrêt pour « crime de guerre » pour avoir «exécuté par balle 10 personnes devant la mosquée Bi’at al-Radwan à Benghazi» en janvier 2018. Ces mandats avaient été délivrés sur la base notamment de plusieurs vidéos postées sur les réseaux sociaux ont finalement été retirés.