Le constructeur automobile français Renault et l’Etat russe ont annoncé dans un communiqué publié ce lundi, la vente du premier de ses actifs à l’Etat de la Russie.
Le groupe français précise toutefois qu’il garde l’option de racheter pendant six ans ses parts dans Avtovaz, fabricant de Lada.
Selon les termes du communiqué, le conseil d’administration de Renault Group a approuvé à l’unanimité la signature des accords pour céder 100% des parts de Renault Group dans Renault Russie à la ville de Moscou et sa participation de 67,69% dans Avtovaz, principal constructeur automobile en Russie, à NAMI, l’Institut central de recherche et développement des automobiles et des moteurs.
L’accord prévoit une option de rachat par Renault Group de sa participation dans Avtovaz, exerçable à certaines périodes au cours des six prochaines années.
De son côté, le maire de Moscou, Sergueï Sobyanin a indiqué que Renault avait décidé de fermer son usine près de la capitale russe, qui produit des voitures Nissan et Renault.
Aucun détail financier n’a été fourni sur cette transaction, mais le ministre russe de l’Industrie et du Commerce, Denis Manturov avait déclaré en avril, que Renault prévoyait de vendre ses actifs russes pour «un rouble symbolique».
Cette cession fait suite à l’offensive russe en Ukraine. Renault compte 45.000 salariés en Russie et le groupe français espère revenir dans le pays dans un contexte différent. La Russie est le deuxième marché de Renault dans le monde derrière l’Europe, avec près de 500.000 véhicules vendus en 2021.
Mais suite aux sanctions internationales imposées à la Russie, la présence du groupe dans le pays est remise en cause depuis le début de l’offensive russe en Ukraine.
Le groupe automobile français est aussi confronté à des problèmes de logistique en raison d’une pénurie de composants importés, provoquée par les sanctions occidentales. Avtovaz avait ainsi dû envoyer ses employés en congés payés pour trois semaines en avril, arrêtant la majeure partie de sa chaîne de production.