La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde a déclaré lors d’une conférence de presse virtuelle, que la guerre en Ukraine a des répercussions sévères sur l’économie de la zone euro, alors que la flambée des prix de l’énergie, la perturbation des chaînes d’approvisionnement et le recul de la confiance assombrissent les perspectives d’avenir.
Christine Lagarde a estimé que la persistance des coûts énergétiques élevés, conjuguée à la perte de confiance, pourrait faire baisser la demande et freiner la consommation, plombant ainsi la croissance de la zone euro.
Les ménages sont confrontés à un coût de la vie plus élevé avec la forte hausse des prix de l’énergie et des produits de base tandis que les entreprises font face à des coûts de production plus élevés et de nouveaux goulets d’étranglements dans les chaînes logistiques.
Les incertitudes entrainées par la guerre expliquent la prudence des gardiens de la zone euro qui, à la différence des autres grandes banques centrales, de Washington à Londres en passant par Séoul, n’ont pas amorcé de hausses de leurs taux directeurs, maintenus hier jeudi à leur niveau historiquement bas, ni même défini de calendrier précis de relèvement du taux directeur pour tenter de juguler l’envolée des prix.
A l’issue du Conseil des gouverneurs, la Banque centrale européenne s’est contentée de réitérer son signal de mars en faveur de la stabilité des prix, annonçant que les achats nets d’actifs, effectués dans le cadre de l’APP, prendront fin au « troisième trimestre ».
La première hausse des taux devrait intervenir « quelque temps après » la fin de ces rachats, soit « entre une semaine et plusieurs mois après ».