Après avoir reçu une amende pour non-respect du confinement durant la pandémie de Covid-19 dans le cadre du «Partygate», le Premier ministre britannique Boris Johnson a publié mardi au soir, une vidéo dans laquelle il présente ses excuses.
Dans cette vidéo, Boris Johnson a cherché à se justifier sur sa fête d’anniversaire, célébré le 19 juin 2020, affirmant que les personnes avec lesquelles il travaille se sont réunies peu après 14 heures pour une brève rencontre de moins de 10 minutes pendant laquelle elles lui ont gentiment transmis leurs vœux, et qu’il n’avait pas estimé sur le moment qu’il aurait pu s’agir d’une infraction au règlement.
La femme du Premier ministre, Carrie Symonds, ainsi que son ministre des Finances, Rishi Sunak ont également été verbalisés et se sont également excusés. Au total, la police a émis plus de 50 amendes pour infractions aux règles anti-Covid.
L’affaire avait débuté fin novembre avec des révélations sur les fêtes, pots de départ, apéritifs au soleil et des anniversaires organisés à la résidence du Premier ministre 10 Downing Street, en extérieur et en intérieur, en 2020 et 2021, alors que les rassemblements étaient interdits à cause des règles sanitaires en vigueur à l’époque. Boris Johnson aurait été présent lors de six d’une douzaine d’événements sur lesquels se sont penchés les enquêteurs.
Si l’amende à laquelle a été condamné le Premier ministre ne s’élève qu’à une soixantaine d’euros, cette sanction pourrait toutefois avoir des conséquences bien plus graves, d’autant plus qu’en décembre dernier, Boris Johnson assurait devant le Parlement qu’il avait respecté toutes les mesures de restriction.
Le chef de l’opposition travailliste Keir Starmer ainsi que la Première ministre écossaise et cheffe de file des indépendantistes, Nicola Sturgeon ont appelé à la démission de Boris Johnson et de Rishi Sunak pour avoir enfreint la loi et menti plusieurs fois aux Britanniques, une demande passée sous silence par Boris Johnson dans sa vidéo d’excuses.
A cela s’ajoute le risque d’un vote de défiance, pouvant être déclenché dès que 54 sur 359 des élus conservateurs le demandent et qui pourrait évincer Boris Johnson en cas de majorité simple.