Dans le cadre d’une cinquième salve de sanctions contre Moscou, les représentants des Vingt-Sept Etats membres de l’Union Européenne (UE), ont décidé hier jeudi, un embargo sur le charbon russe et la fermeture des ports européens aux navires russes.
L’embargo sur le charbon russe entrera en vigueur début août, 120 jours après la publication du nouveau paquet de sanctions au journal officiel de l’Union européenne ce vendredi. C’est la première fois que l’Union européenne, qui importe 45% de son charbon de Russie pour une valeur de 4 milliards d’euros par an, frappe le secteur énergétique russe dont ils sont très dépendants.
Intervenant au lendemain de l’annonce de nouvelles sanctions par les Etats-Unis, qui ont notamment interdit tous les nouveaux investissements en Russie et sanctionné les grandes banques russes, ce nouveau lot de sanctions européennes qualifié de « très substantiel » prévoit également l’interdiction d’exportations vers la Russie, notamment de biens de haute technologie, à hauteur de 10 milliards d’euros, et le gel des avoirs de plusieurs banques russes.
La liste des produits russes interdits d’importation dans l’Union européenne est également élargie à certaines « matières premières et matériaux critiques » pour une valeur estimée à 5.5 milliards d’euros par an, afin de stopper le financement de l’effort de guerre de Moscou. Les transporteurs routiers russes et bélarusses sont désormais frappés d’une interdiction d’opérer dans l’Union européenne. Un embargo sur les armes vers la Russie a également été entériné.
La liste noire de l’Union européenne est élargie de plus de 200 noms d’individus, « dont des oligarques, des acteurs de la propagande russe, des membres de l’appareil sécuritaire et militaire, des entités dans le secteur industriel et technologique liées à l’agression russe », et, selon un document consulté par l’AFP (Agence France Presse), les deux filles de Vladimir Poutine.
Toutes ces nouvelles mesures avaient été proposées par la Commission européenne après la découverte de dizaines de cadavres de civils le week-end dernier à Boutcha, dans la banlieue de Kiev.