En réponse aux conséquences de la guerre en Ukraine, la Commission européenne a présenté hier mercredi, des mesures pour augmenter la production agricole et garantir la sécurité alimentaire au sein de l’Union européenne et au niveau mondial.
La Commission européenne a notamment annoncé qu’elle allait débloquer 500 millions d’euros pour aider les agriculteurs européens à affronter la crise et la hausse des prix des matières premières et des hydrocarbures. Opposée aux restrictions d’exportations sur le marché mondial, elle prévoit des mesures de soutien pour la filière porcine.
Par ailleurs, le verdissement de la future Politique agricole commune (2023-2027) est revu, avec notamment, à titre exceptionnel, la possibilité d’utilisation cette année des terres qui devaient rester en jachères et l’autorisation d’utiliser des pesticides.
Le commissaire européen au commerce estime que les prix du blé ont augmenté de 70% depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine. Le conflit devrait aussi avoir des conséquences sur la production de céréales (blé, maïs), de colza ou d’aliments pour les animaux (plus de la moitié des approvisionnements en maïs de l’UE provenait d’Ukraine). D’autres pays du Proche-Orient ou d’Afrique dépendant du blé produit en Ukraine et en Russie, pourraient être menacés de famine.
L’un des objectifs visés par les mesures annoncées par la Commission européenne, est d’augmenter la production, aux dépens des autres priorités politiques.
La présentation de deux textes attendus par les défenseurs de l’environnement, la directive sur l’utilisation durable des pesticides, pour réduire les pesticides de moitié d’ici à 2030, et le règlement sur la restauration de la nature, pour restaurer les écosystèmes naturels et de la biodiversité là où ils avaient été endommagés par l’action humaine, a ainsi été reportée jusqu’au début de l’été 2022.