Le ministère qatari de l’Energie a annoncé hier dimanche la conclusion d’un accord énergétique de long terme avec l’Allemagne qui va permettre à celle-ci de construire deux terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL), alors que le pays cherche à sortir de sa dépendance du gaz russe.
Cet accord a été conclu lors d’une visite à Doha du ministre allemand de l’Economie Robert Habeck qui s’y est entretenu avec l’émir du Qatar Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani. Il devrait permettre à l’Allemagne de diversifier son approvisionnement énergétique, et permettre l’importation à long terme de GNL.
Auparavant, plusieurs années de discussions entre le Qatar et Berlin, n’avaient pas abouti à des accords définitifs en raison du manque de clarté sur la place du gaz à long terme dans le bouquet énergétique de l’Allemagne, Doha invoquant le coût énorme des investissements dans la production de gaz pour justifier la nécessité de contrats à longue durée.
Mais la guerre en Ukraine a changé la donne. Les pays européens comptent sur le GNL comme alternative au gaz russe et le Qatar, qui compte parmi les trois premiers exportateurs mondiaux de GNL, prévoit d’augmenter sa production de 50% d’ici 2027.
L’Allemagne, dont la moitié des importations de gaz proviennent de Russie, est critiquée pour son opposition à un embargo immédiat sur les hydrocarbures russes dans le but d’assécher les flux financiers vers Moscou. Un tel boycott déstabiliserait l’économie et la société allemandes en provoquant pénuries et envol des prix des produits énergétiques.