Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré jeudi être profondément préoccupé en raison de la « polarisation politique » actuelle en Libye.
C’est ce qui a émané de l’échange téléphonique entre le patron des Nations Unies et Fathi Bachagha, le Premier ministre libyen nommé par le Parlement de Tobrouk, a rapporté Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, lors d’un point de presse tenu au siège permanent des Nations Unies à New York.
« Antonio Guterres s’est entretenu au téléphone plus tôt ce jeudi avec Fathi Bachagha, ancien ministre de l’Intérieur du gouvernement d’entente nationale en Libye, qui a été nommé Premier ministre par la Chambre des représentants le 10 février », a fait savoir M. Dujarric.
Ce dernier a précisé que « le secrétaire général a discuté avec Bachagha des derniers développements en Lybie, et exprimé, lors de cet entretien, sa profonde inquiétude vis-à-vis de la polarisation politique actuelle en Libye, qui comporte des risques importants pour la stabilité durement acquise du pays ».
D’après le porte-parole du SG de l’ONU, celui-ci a martelé sur l’obligation pour toutes les parties prenantes de « préserver le calme et la stabilité sur le terrain » et a répété le ferme refus de l’ONU au « recours à la violence, à l’intimidation et aux discours de haine ».
De l’avis de M. Guterres, « l’impasse actuelle exige un dialogue urgent » afin de parvenir à un consensus pouvant permettre d’avancer, a ajouté M. Dujarric. Le SG a également assuré son « soutien inconditionnel aux efforts de médiation de sa conseillère spéciale pour la Libye, Stephanie Williams ».