Le Premier ministre français Jean Castex a présenté hier mercredi le plan de résilience économique du gouvernement, ciblant les ménages, les entreprises et les filières confrontées à des hausses du coût de l’énergie et des matières premières, pour répondre à court terme aux conséquences économiques immédiates du conflit en Ukraine.
Ce plan, qui avait été annoncé par le président Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée du 2 mars dernier pour évoquer la situation en Ukraine coûtera 26 milliards d’euros à l’Etat.
Jean Castex a confirmé qu’une remise sur le carburant de 15 centimes par litre sera appliquée, pour les particuliers mais aussi les professionnels, à compter du 1er avril, et ce, pour quatre mois. Ce dispositif sera étendu au gaz naturel véhicule et au GPL.
Aussi, l’Etat va prendre en charge une part des surcoûts des entreprises très consommatrices d’énergie, plus précisément celles dont les dépenses de gaz et d’électricité représentent « au moins 3% de leur chiffre d’affaires et qui pourraient également avoir des pertes en 2022 ».
Son montant sera de la moitié des dépenses d’énergie de l’entreprise, sans condition de taille ou de secteur. Mais les entreprises devront démontrer que leur facture de gaz ou d’électricité a augmenté de plus de 40% depuis le début de la crise ukrainienne et qu’elles réalisent une perte d’exploitation. Le coût de cette mesure pour l’Etat est évalué à 3 milliards d’euros.
Le Premier ministre a également annoncé un relèvement du plafond de prêt garanti par l’Etat, un accès plus simple aux reports de charges fiscales et sociales pour les entreprises affectées par les prix de l’énergie ou la perte d’exportations vers l’Ukraine ou la Russie, et un élargissement des possibilités de recours à l’activité partielle.
Et pour leur permettre de repartir en mer, le gouvernement prévoit aussi une « aide financière exceptionnelle » qui sera « équivalente à 35 centimes par litre de gazole » jusqu’à fin juillet pour les pêcheurs, les dépenses de carburant représentant parfois plus des deux tiers de leurs charges. Et pour le secteur agricole, une enveloppe de 400 millions d’euros sera consacrée aux éleveurs qui font face à l’envolée du coût de l’alimentation des animaux.